" Y avait Dine, y'avait Chine,
Y'avait Claudine et Martine ...
Ha ! Ha ! Catherinette et Catérina ... "

    Pardon de ne pas les citer toutes. Je t'ai parlé surtout de celles que je ne connaissais pas encore ..
Ç'a été une grande joie pour moi que de voir rassemblés tant de copains, copines rencontrés au cours des différentes concentres ou en Druidie depuis l'an 2000.
Que de bons moments me sont revenus en mémoire !
Je me suis laissée emporter ... Je reprends au commencement

Viens je t'emmène avec moi, en balade ...

    D'abord sur les routes de la Drôme provençale. Tu peux voir, Fun Mountain
( autrement dit Monsieur de la Montagne Joyeuse ) Philex, Le Philo et Jo, viroler de village en village
en humant tantôt des senteurs de tilleul, de lavande, tantôt ... dans les creux à peupliers ... des relents de chien mouillé... Il fait bon sous un soleil un peu voilé. Notre Parisien finit par dire ( air connu ) " C'est magnifique. Qu'il doit faire bon vivre ici " C'est vrai : la douceur des collines plantées d'abricotiers, d'oliviers, près de Nyons, fait qu'on aimerait se poser là et y rester ...

    Mais les monts du Lyonnais nous attendent, et les copains aussi. Peu de temps avant d'arriver au but, Fun, traumatisé par une mémorable saucée au retour du Virolothon 2001, se précipite sur sa combi de pluie. Eh bien, qu'on se le dise ! Si l'on veut pas qu'il pleuve, il faut que Fun revête sa Sudisette !

    A Duerne, ça arrive de tous les coins de France et même de Suisse ! Rires, tapes dans le dos, poignées de mains, bises, etc.
Longues tablées rieuses ... On se rencontre, on se re-rencontre ... on se raconte ... Dame Jo fait connaissance avec Hervé H2, " un fameux ronfleur ", qu'elle aura le loisir de mieux connaître, les jours suivants, non pour ses ronfleries mais pour sa bonne humeur.
A Duerne, nos plumards craquaient tellement, que j'ai bien rigolé en repensant à la chanson d'Eddy Mitchell

" Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs
Pas de boogie-woogie avant la prière du soir ! "

    Samedi matin, en ouvrant les volets sur une maison rose, rosée, rosat, rosie par le soleil levant, nous avons pensé : " Une chouette journée en perspective ! "
En route ! Nous voici sur le Mont Pilat aux arbres longs vert et or, un mont frisquet, où j'essaie d'attraper des plumes de nuages. L'illusion est à 7° ce matin ... La vallée du Rhône bleutée, s'étend tout là-bas.
A la descente, Dame Jo, d'humeur fort joyeuse, le nom d'un village l'inspirant, commence à s'inventer une chanson. Tiens ! si elle en faisait profiter les copains !
Avoue que St Julien Molin-Molette, ça n'engendre pas la mélancolie.

Le Rhône roule ... roule le Rhône

    En route pour le Vercors ! Les plantations de noyers annoncent l'Isère et Jo retrouve avec plaisir les curieux murs de galets disposés en oblique, très décoratifs ; Dans un village, l'église elle-même, est ainsi faite. Si tu observes les maisons, tu en verras certaines dont les toits, vus de face, forment des pignons ornementaux mais sûrement utiles aussi. Cette disposition de la toiture doit éviter une stagnation de neige trop lourde.

    Il fait faim ! Annonay au soleil nous accueille, à coups de sens interdits ( ô Raymond Devos ! ) mais aussi, avec des fleurs, des arbres à " haricots verts " ( les copains m'interrogent, apprennent " CATALPAS " ), et un manège sur lequel le Dédé invite Le Philo : " Dis ! On prendra la moto ! "
Allons , allons ! Gamins ! A l'assaut du Col de la Bataille !
Plus nous montons, plus le brouillard descend. Elle est loin l'aimable brume de fée du petit matin ! On se pèle, on n'y voit que dalle ! J'admire Le Philo qui mène la troupe, et remercie intérieurement un " Drômadaire " qui semble bien connaître la route ; dans ce nulle part troublant, tout blanc, il s'y retrouve lui, et s'arrête pour rejoindre
des chasseurs de champignons ? des cueilleurs d'escargots ? C'est plus fort que moi, je ne peux m'empêcher de rire en apprenant que la forêt-fantôme que nous traversons sans la voir s'appelle ... la Forêt de Lente ... A 40 km/h, on peut dire qu'elle porte bien son nom ! N'essayerait-elle pas de nous piéger, par hasard ?

" Ouh, ouh ! Motards
Moi je vous vois,
Vous qui passez
Sans me voir ... "

    Mieux vaut ne pas lui dire bonsoir et sortir du coton. Mais dès qu'on y voit davantage, dans Combe-Laval, Dédé déclare qu'il a le vertige ! Notre ineffable Dédé, personnage d'une BD à inventer, qui va nous faire deux fois ( une par jour ) le coup de la panne : écrou qui saute, cosse de batterie capricieuse, ( voir détails dans son CR à lui qu'il a )
A une trentaine de Km de Lans en Vercors, dans les gorges de la Bourne, Dédé double Le Philo, s'arrête, attrape son bigorneau et s'adresse ainsi à son concess', vers 18 h :

" Salut, mon grand ! C'est encore moi ! tu crois que j'peux rouler avec ..."


et d'expliquer ses emmerdes...
- Voui !
Pendant ce temps, Myriam, Fun et moi regardons l'eau de la Bourne. Une passerelle " entrée interdite " conduit au-delà de l'eau à un pré où se cache une maison... Nous rêvons ...
Les courbes de ces gorges sont si agréables que nous allons les emprunter à plusieurs reprises, en deux jours. Qui s'en lasserait ?

    Que ceux d'entre vous qui ne les connaissent pas viennent donc y virevolter ; qu'ils s'arrêtent, avant de les câliner, à
Pont-en-Royans, qu'ils rêvent, en musique, comme moi en prononçant " La Baume de Rencurel "
... Nom qu'on croirait tiré d'un roman de chevalerie ...

    A l'Oasis, nos hôtes nous accueillent chaleureusement ( ça fait du bien au moral et au physique ) tous les groupes, plus ou moins transis, se racontent le brouillard ... C'était le même !

...Motards dans la brume ...
En soirée
Les bizarres
Accentuent
Le brouillard


    Mais Dame Jo, en liquette à collerette, dans son lit tout blanc, parfumé de lavande n'en saura rien. Elle dort à poings fermés quand Le Philo, Frapi, puis Pascal pénètrent sur la pointe des pieds la frontale en bandeau, pour gagner leurs dodos superposés... Douces couettes blanches des chambres d'enfants ...

Colonie de vacances
" L'école est fin... "
" Oasis "

    Le soleil du Dimanche matin invite à la balade, avant ces

Terribles coups de klaxon
Qui sonnent
Les adieux déchirants

    Deux groupes se croisent aux Grands goulets après avoir communié dans la même admiration de la cascade : le nôtre et celui des " furieux ". Dans les gorges de la Bourne , déjà citées plus haut, j'ai repéré hier trois arbres d'or, accrochés au rocher gris ... Je les retrouve avec plaisir - mes trois veilleurs -
Le déjeuner se prolonge car personne n'a vraiment envie de partir ...
Pourtant des groupes se reforment. Les Sudistes de l'Ouest ( My Dreamy, Stéphane, Marie-Anne, Tuttle, Le Cornichon Farci ( au fait, beaucoup attendaient ce " Cornichon-là ", curieux qu'ils étaient de voir enfin sa trombine ) et les Sudistes de l'Est ( Fun, Jésus, Sylvie, Le Philo et Dame Jo ) s'en retournent par le Col du Rousset
( ce qui fait pâlir d'envie une Soph qui soupire ...) et Die où les accueillent la douceur de l'air et un arc-en-ciel.
Les uns vont partir à droite, les autres à gauche ...
Ils sont sur un terre-plein lorsque d'autres motards, inconnus, en vadrouille, les saluent et se saluent en se séparant, dans un V de victoire.

    Les Sudistes de l'Est en prennent plein la vue, éblouis qu'ils sont par le vert précieux des rivières, le chaos rocheux du Saut de la Drôme, les flamboiements des érables Tous les ors, tous les bruns ; toutes les laques chinoises, écarlates les mènent, sous le ciel gris, vers la liberté bleue d'Aspres-sur-Buech, mais les offrent au mistral gagnant !

    Oh ! Putain ! L'avions pas prévu çui-là !
La gente Dame Jo se serre contre son chevalier pour laisser moins de prise au vent. Le Philo aime bien sentir contre son dos la chaleur de sa dame mais moins le heaume d'icelle qui lui titille quelque peu les cervicales ...
Position à revoir ... ( Je vous entends, les mectons : Kamasoutra à réviser ! )

    Quelles journées ! Je comprends les posts nostalgiques de Zazzz et de Calamity qui disaient l'une et l'autre être rentrées mais " pas redescendues "

Un grand, très grand merci aux organisateurs qui nous ont ouvert A travers brumes et brouillards
L'une des portes dorées Des rêves ...

Sourires et bises aux présents et aux absents...
Salut l'Ami(e) ! Dame Jo, l'émerveillée d'la moto
( mais pas la Ravi(e) de la Crèche !
... M'enfin, Cécé !! )


PS.1: Bises " espéciales " aux parents de Mash, à Aschem enfin sur une moto, au jeune Stéphane, que nous espérons Le Philo et moi, remis de ses émotions et prêt à réenfourcher une bécane !

PS.2: Et comme tout finit par des chansons
Cors de chasse de sonner et cornes ne doivent pousser...
" Taïau-au-au-taïaut ... "
( Le premier qui me dit la suite aura mon pied quelque part ! )

Chanson :

L'premier jour du Virolothon
Tontaine, tontaine,
Sommes zallés au Mont Pilat
R'garder l'Rhône d'puis la Faucharat
Et ratatiné les rous ...petons,
Tonton, tontaine, tonton

Y f'sait pas chaud, sur ces hauteurs
Fun Mountain en avait... des sueurs...
Se r'mit une couche sur le dos
Tonton, tontaine et moto...

Mais le soleil nous rattrapant
L'eûmes devant nous en r'descendant
Par St Julien Molin-Molette
Là, au moins, c'était un nom chouette
Qui m'a donné envie d'danser
Et puis d'écrire cette chanson
La chanson du Virolothon
Tonton, tontaine et tonton

Une fois le Rhône passé
Tontaine, tontaine
R'commençames za viroler
Vers les montagnes du Vercors
Qu'Dédé n'connaissait pas z'encor
Ça c'est trop fort
Un p'tit tour chez les Montgolfier
Où l'repas fut ensoleillé
Tontaine, tontaine

Un'fois r'partis les chevaliers
Vers certain col pour admirer...
Tontaine, tontaine ...
La Bataille et son beau point d'vue
L'brouillard aidant, l'ont eu dans l'cul
Tonton, tontaine et tutu

Vers Combe Laval, c'était pareil
Tontaine, tontaine
Puis on devina le soleil
Redescendîmes en dansant,
Sinusoïdant parfait'ment,
Tontaine, tontaine

Nous arrêtâmes aux balcons
De pierres du Virolothon
Pour admirer la plaine en bas
Patati, patata
Quiconque nous eût pris pour des cons
Emerveillés que nous étions
L'eussions vite jeté en bas
Tontaine et patatras !

Dans la vallée les bonnes gens
Ramassaient les noix en chantant
Tontaine, tontaine
Ils sont bons ces fruits du Royans
Qu'y faut ramasser en s'courbant,
Comme les motards sur leurs brêlons
Tonton, tontaine et tonton

Z'avons retrouvé les copains
A l'Oasis, un endroit bien
Tontaine, tontaine
Et r'commencé le lendemain
Nos virées sur les p'tits chemins...
Y r'penser, c'est consolation
Tontaine, tontaine et tonton