Le Virolothon 2002
Par Dame Jo le mardi, octobre 8 2002, 21:30 - Récits Dame Jo - Lien permanent
Mon Virolothon 2002
ou les Grandes Retrouvailles
Salut l'ami(e) ! Ce CR aurait pu s'appeler aussi " les 70 " : une bonne partie de Frm étant présent
Ou la Belle Automne : j'insiste : LA, même si le mot est du genre
masculin car la blondeur dorée,la rousseur des forêts, ça fait penser
aux belles filles...
...Et des filles, y en avait beaucoup : Calamity aux joues bien chaudes
à son arrivée, toutes douces à embrasser, au point que Dame Jo, qui
frilosait en accueillant les copains, lui délivra quatre bisous bien
appliqués.
Et puis Zazzz drôle et très sympa, Myriam de Théléma, Fabienne de Marc
de Beaucaire, Pascale de Yannick, Poussinette, Marie-Anne, la belle
dame de Bruno, aux longs cheveux, au ventre rond ... Ça m'a rappelé
" Y avait Dine, y'avait Chine,
Y'avait Claudine et Martine ...
Ha ! Ha ! Catherinette et Catérina ... "
Pardon de ne pas les citer toutes. Je t'ai parlé surtout de celles que je ne connaissais pas encore ..
Ç'a été une grande joie pour moi que de voir rassemblés tant de
copains, copines rencontrés au cours des différentes concentres ou en
Druidie depuis l'an 2000.
Que de bons moments me sont revenus en mémoire !
Je me suis laissée emporter ... Je reprends au commencement
Viens je t'emmène avec moi, en balade ...
D'abord sur les routes de la Drôme provençale. Tu peux voir, Fun Mountain
( autrement dit Monsieur de la Montagne Joyeuse ) Philex, Le Philo et Jo, viroler de village en village
en humant tantôt des senteurs de tilleul, de lavande, tantôt ... dans
les creux à peupliers ... des relents de chien mouillé... Il fait bon
sous un soleil un peu voilé. Notre Parisien finit par dire ( air connu
) " C'est magnifique. Qu'il doit faire bon vivre ici " C'est vrai : la
douceur des collines plantées d'abricotiers, d'oliviers, près de Nyons,
fait qu'on aimerait se poser là et y rester ...
Mais les monts du Lyonnais nous attendent, et les copains aussi. Peu de
temps avant d'arriver au but, Fun, traumatisé par une mémorable saucée
au retour du Virolothon 2001, se précipite sur sa combi de pluie. Eh
bien, qu'on se le dise ! Si l'on veut pas qu'il pleuve, il faut que Fun
revête sa Sudisette !
A Duerne, ça arrive de tous les coins de France et même de Suisse ! Rires, tapes dans le dos, poignées de mains, bises, etc.
Longues tablées rieuses ... On se rencontre, on se re-rencontre ... on
se raconte ... Dame Jo fait connaissance avec Hervé H2, " un fameux
ronfleur ", qu'elle aura le loisir de mieux connaître, les jours
suivants, non pour ses ronfleries mais pour sa bonne humeur.
A Duerne, nos plumards craquaient tellement, que j'ai bien rigolé en repensant à la chanson d'Eddy Mitchell
" Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs
Pas de boogie-woogie avant la prière du soir ! "
Samedi matin, en ouvrant les volets sur une maison rose, rosée, rosat, rosie par le soleil levant, nous avons pensé : " Une
chouette journée en perspective ! "
En route ! Nous voici sur le Mont Pilat aux arbres longs vert et or, un
mont frisquet, où j'essaie d'attraper des plumes de nuages. L'illusion
est à 7° ce matin ... La vallée du Rhône bleutée, s'étend tout là-bas.
A la descente, Dame Jo, d'humeur fort joyeuse, le nom d'un village
l'inspirant, commence à s'inventer une chanson. Tiens ! si elle en
faisait profiter les copains !
Avoue que St Julien Molin-Molette, ça n'engendre pas la mélancolie.
Le Rhône roule ... roule le Rhône
En route pour le Vercors ! Les plantations de noyers annoncent l'Isère
et Jo retrouve avec plaisir les curieux murs de galets disposés en
oblique, très décoratifs ; Dans un village, l'église elle-même, est
ainsi faite. Si tu observes les maisons, tu en verras certaines dont
les toits, vus de face, forment des pignons ornementaux mais sûrement
utiles aussi. Cette disposition de la toiture doit éviter une
stagnation de neige trop lourde.
Il fait faim ! Annonay au soleil nous accueille, à coups de sens
interdits ( ô Raymond Devos ! ) mais aussi, avec des fleurs, des arbres
à " haricots verts " ( les copains m'interrogent, apprennent " CATALPAS
" ), et un manège sur lequel le Dédé invite Le Philo : " Dis ! On
prendra la moto ! "
Allons , allons ! Gamins ! A l'assaut du Col de la Bataille !
Plus nous montons, plus le brouillard descend. Elle est loin l'aimable
brume de fée du petit matin ! On se pèle, on n'y voit que dalle !
J'admire Le Philo qui mène la troupe, et remercie intérieurement un "
Drômadaire " qui semble bien connaître la route ; dans ce nulle part
troublant, tout blanc, il s'y retrouve lui, et s'arrête pour rejoindre
des chasseurs de champignons ? des cueilleurs d'escargots ? C'est plus
fort que moi, je ne peux m'empêcher de rire en apprenant que la
forêt-fantôme que nous traversons sans la voir s'appelle ... la Forêt
de Lente ... A 40 km/h, on peut dire qu'elle porte bien son nom !
N'essayerait-elle pas de nous piéger, par hasard ?
Mieux vaut ne pas lui dire bonsoir et sortir du coton. Mais dès qu'on y voit davantage, dans Combe-Laval, Dédé déclare qu'il a le vertige ! Notre ineffable Dédé, personnage d'une BD à inventer, qui va nous faire deux fois ( une par jour ) le coup de la panne : écrou qui saute, cosse de batterie capricieuse, ( voir détails dans son CR à lui qu'il a )" Ouh, ouh ! Motards
Moi je vous vois,
Vous qui passez
Sans me voir ... "
A une trentaine de Km de Lans en Vercors, dans les gorges de la Bourne, Dédé double Le Philo, s'arrête, attrape son bigorneau et s'adresse ainsi à son concess', vers 18 h :
" Salut, mon grand ! C'est encore moi ! tu crois que j'peux rouler avec ..."
et d'expliquer ses emmerdes...
- Voui !
Pendant ce temps, Myriam, Fun et moi regardons l'eau de la Bourne. Une passerelle " entrée interdite " conduit au-delà de l'eau à un pré où se cache une maison... Nous rêvons ...
Les courbes de ces gorges sont si agréables que nous allons les emprunter à plusieurs reprises, en deux jours. Qui s'en lasserait ?
Que ceux d'entre vous qui ne les connaissent pas viennent donc y virevolter ; qu'ils s'arrêtent, avant de les câliner, à
Pont-en-Royans, qu'ils rêvent, en musique, comme moi en prononçant " La Baume de Rencurel "
... Nom qu'on croirait tiré d'un roman de chevalerie ...
A l'Oasis, nos hôtes nous accueillent chaleureusement ( ça fait du bien
au moral et au physique ) tous les groupes, plus ou moins transis, se
racontent le brouillard ... C'était le même !
...Motards dans la brume ...
En soirée
Les bizarres
Accentuent
Le brouillard
Mais Dame Jo, en liquette à collerette, dans son lit tout blanc, parfumé de lavande n'en saura rien. Elle dort à poings fermés quand Le Philo, Frapi, puis Pascal pénètrent sur la pointe des pieds la frontale en bandeau, pour gagner leurs dodos superposés... Douces couettes blanches des chambres d'enfants ...
Colonie de vacances
" L'école est fin... "
" Oasis "
Le soleil du Dimanche matin invite à la balade, avant ces
Terribles coups de klaxon
Qui sonnent
Les adieux déchirants
Deux groupes se croisent aux Grands goulets après avoir communié dans
la même admiration de la cascade : le nôtre et celui des " furieux ".
Dans les gorges de la Bourne , déjà citées plus haut, j'ai repéré hier
trois arbres d'or, accrochés au rocher gris ... Je les retrouve avec
plaisir - mes trois veilleurs -
Le déjeuner se prolonge car personne n'a vraiment envie de partir ...
Pourtant des groupes se reforment. Les Sudistes de l'Ouest ( My Dreamy,
Stéphane, Marie-Anne, Tuttle, Le Cornichon Farci ( au fait, beaucoup
attendaient ce " Cornichon-là ", curieux qu'ils étaient de voir enfin
sa trombine ) et les Sudistes de l'Est ( Fun, Jésus, Sylvie, Le Philo
et Dame Jo ) s'en retournent par le Col du Rousset
( ce qui fait pâlir d'envie une Soph qui soupire ...) et Die où les accueillent la douceur de l'air et un arc-en-ciel.
Les uns vont partir à droite, les autres à gauche ...
Ils sont sur un terre-plein lorsque d'autres motards, inconnus, en
vadrouille, les saluent et se saluent en se séparant, dans un V de
victoire.
Les Sudistes de l'Est en prennent plein la vue, éblouis qu'ils sont par le vert précieux des rivières, le chaos rocheux du Saut de la Drôme, les flamboiements des érables Tous les ors, tous les bruns ; toutes les laques chinoises, écarlates les mènent, sous le ciel gris, vers la liberté bleue d'Aspres-sur-Buech, mais les offrent au mistral gagnant !
Oh ! Putain ! L'avions pas prévu çui-là !
La gente Dame Jo se serre contre son chevalier pour laisser moins de
prise au vent. Le Philo aime bien sentir contre son dos la chaleur de
sa dame mais moins le heaume d'icelle qui lui titille quelque peu les
cervicales ...
Position à revoir ... ( Je vous entends, les mectons : Kamasoutra à réviser ! )
Quelles journées ! Je comprends les posts nostalgiques de Zazzz et de Calamity qui disaient l'une et l'autre être rentrées mais " pas redescendues "
Un grand, très grand merci aux organisateurs qui nous ont ouvert A travers brumes et brouillards
L'une des portes dorées Des rêves ...
Sourires et bises aux présents et aux absents...
Salut l'Ami(e) ! Dame Jo, l'émerveillée d'la moto
( mais pas la Ravi(e) de la Crèche !
... M'enfin, Cécé !! )
PS.1: Bises " espéciales " aux parents de Mash, à Aschem enfin sur une moto, au jeune Stéphane, que nous espérons Le Philo et moi, remis de ses émotions et prêt à réenfourcher une bécane !
PS.2: Et comme tout finit par des chansons
Cors de chasse de sonner et cornes ne doivent pousser...
" Taïau-au-au-taïaut ... "
( Le premier qui me dit la suite aura mon pied quelque part ! )
Chanson :
L'premier jour du Virolothon
Tontaine, tontaine,
Sommes zallés au Mont Pilat
R'garder l'Rhône d'puis la Faucharat
Et ratatiné les rous ...petons,
Tonton, tontaine, tonton
Y f'sait pas chaud, sur ces hauteurs
Fun Mountain en avait... des sueurs...
Se r'mit une couche sur le dos
Tonton, tontaine et moto...Mais le soleil nous rattrapant
L'eûmes devant nous en r'descendant
Par St Julien Molin-Molette
Là, au moins, c'était un nom chouette
Qui m'a donné envie d'danser
Et puis d'écrire cette chanson
La chanson du Virolothon
Tonton, tontaine et tonton
Une fois le Rhône passé
Tontaine, tontaine
R'commençames za viroler
Vers les montagnes du Vercors
Qu'Dédé n'connaissait pas z'encor
Ça c'est trop fort
Un p'tit tour chez les Montgolfier
Où l'repas fut ensoleillé
Tontaine, tontaine
Un'fois r'partis les chevaliers
Vers certain col pour admirer...
Tontaine, tontaine ...
La Bataille et son beau point d'vue
L'brouillard aidant, l'ont eu dans l'cul
Tonton, tontaine et tutu
Vers Combe Laval, c'était pareil
Tontaine, tontaine
Puis on devina le soleil
Redescendîmes en dansant,
Sinusoïdant parfait'ment,
Tontaine, tontaine
Nous arrêtâmes aux balcons
De pierres du Virolothon
Pour admirer la plaine en bas
Patati, patata
Quiconque nous eût pris pour des cons
Emerveillés que nous étions
L'eussions vite jeté en bas
Tontaine et patatras !
Dans la vallée les bonnes gens
Ramassaient les noix en chantant
Tontaine, tontaine
Ils sont bons ces fruits du Royans
Qu'y faut ramasser en s'courbant,
Comme les motards sur leurs brêlons
Tonton, tontaine et tonton
Z'avons retrouvé les copains
A l'Oasis, un endroit bien
Tontaine, tontaine
Et r'commencé le lendemain
Nos virées sur les p'tits chemins...
Y r'penser, c'est consolation
Tontaine, tontaine et tonton
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