L'AC02
Par Dame Jo le mercredi, mai 22 2002, 21:30 - Récits Dame Jo - Lien permanent
L'Alternative concentre 02... Ou La belle Ardéchoise.
Comment Jésus devenu père ... se découvrit 29 enfants... de coeur.
Salut l'Ami(e)! Tu l'as attendu, ce CR? Tant mieux! On ne goûte bien
que ce qu'on a longtemps espéré. Le Philo me tannait mais
tu sais comme moi qu'il faut que cela mûrisse, qu'on oublie un peu
pour, ensuite, mieux se souvenir. Et puis la nostalgie a besoin de s'installer...
pour être ce qu'elle est.
Allez, assez philosophé; suis-moi si tu en as envie.
Comme bon nombre d'entre vous, certainement, nous avons admiré le village de St Montant et l'église de Larnas, avant d'arriver au domaine d'Imbours : les uns, pour s'y installer les autres, Le philo et son SDS, pour un repérage des lieux avant les retrouvailles du lendemain.
Quittant pour quelques heures l'Ardèche provençale pour l'Ardèche à feuilles caduques, les "ancêtres" retrouvèrent avec la plus grande joie, près d'Aubenas, Tromph, Tromphette et les six Tromphinous, bien grandis, l'aîné avec des cannes, (ah! ces vélos!), l'un des jumeaux, sans dents de devant (l'âge! mes bons amis _ Comme dit Nadège: "Pas pratique pour manger les artichauts!"), vaillant chevalier, luttant à grands coups de couteau de cuisine contre ... un saucisson "tu es mort!" Belle occasion d'apprendre au Raphaël les verbes "larder" et "entrelarder" ... Anne s'amusant avec les sons. Et cette rencontre heureuse nous a permis de chanter en choeur du Boby Lapointe: "Ta Katy t'a quitté" et "Le tube de toilette" nous font toujours autant rigoler.
Les nuages n'ayant pas trop fait pluie-pluie sur leurs têtes, Le Philo Dame Jo et Nadège-au-pneu-neuf s'apprêtèrent à regagner les hauteurs et rencontrèrent avec joie Kathy, Fred puis une bonne troupe de touristes en SV partis contempler l'Arche de Vallon Pont d'Arc.
Présentations _ Que c'est chouette de découvrir de nouveaux
visages, et des sourires venus de loin! Ô la belle Norvégienne!
Ô
le Ted! Ô le p'tit brun aux yeux verts, à
l'air coquin! "Un vrai titi", pense Dame Jo lors de l'échange
de bises. Pas mal trouvé, mais c'est KIKI! ( Dame Jo et Kiki vont,
du reste, s'entendre comme larrons en foire lors de cette concentre, s'engueuler
pour rire, chanter, se réconcilier et même, Kiki pourra vérifier
que les rotules de Dame Jo fonctionnent bien: pas seulement pour enjamber
le Vaporetto ... mais aussi pour lever la gambette et botter l'arrière-train
du plaisantin qui vient de dire du mal des femmes ...)
C'est ce soir là que Le Philo ayant demandé à Jésus
où nous créchions, le messie du samedi lui montre le gîte
où aura lieu la tertulia rituelle des après-diners ( Traduction:
la tchache nocturne des amis avec dégustation de bizarres ...) Là-dessus
Jésus apprend aux copains que "Dame Jo se couche tôt!"
S'en fout, elle a tout prévu et emporté ses boules Quies!
Et puis, elle n'ira pas se coucher tôt, na! Trop envie de faire connaissance
en douceur avec tous: les timides, les bavards, les réservés
( au féminin et au masculin ). Le chat Jo sourit s'approche, explique
( sans y goûter mais en la sentant ), comment on buvait l'absinthe,
autrefois, trouve poétique le nom de l'abricotine. Kiki, bien placé
entre Sylvie et Dame Jo, manque se prendre une tourlousine bilatérale
( deux baffes, si tu préfères) pour avoir (déjà
) proféré je ne sais quelle insanité à propos
de sexe dit faible ... Trop p'tite la terrasse du gîte! Une
autre tablée s'installe sous les pins et
l'on voit, de temps en temps, des alpinistes de balcons venir remplacer
des descendeurs(-euses) de terrasses. J'en
vois un qui bâille, puis deux. Moi aussi. Après une dernière
contemplation de l'assistance depuis la petite fenêtre de notre chambre,
me voilà au pieu et ronfle, ronfle, bercée que je suis par
les copains. De temps en temps, un rire plus haut que les autres me fait
un peu sursauter mais quelle nuit excellente!
La preuve, c'est Kiki, impatient d'en découdre dans les virolos ardéchois,
qui levé le 1er se douche. Et pas moi! En vérité ...
En vérité, je vous le dis _(Pardon je n'suis qu'une mécréante),
tout le monde piaffe. Un peu frisquette, l'Ardèche matinale. Mais
grand soleil. Quancékonvaoù? Quivaavéqui? Une jolie
file de motos à dominante bleue se dirige vers le
col de l'Escrinet guidée par un paquebot, Nadège
dont l'amortisseur n'en peut plus est monté dans le side de Jérôme,
et redécouvre à sa manière l'Histoire de France des
vieux bouquins: "Père, gardez-vous à droite! Père
gardez-vous à gauche!" Turellement, que serait une balade ardéchoise
sans les courbes parfaites entre les Ollières et le Cheylard, que
la troupe aborde après s'être
quelque peu restaurée à St Sauveur
de Montagut chez un brave moustachu auquel 14 "blousons noirs"
ne font pas peur. Il craint rien, le patron et veut à tout prix fourguer
à quelques-uns de ceux qui roulent des saucisses aux lentilles que
certains revendiquent!
Nos Jurassiens roulent derrière Le Philo, qui ouvre la route. Deux qui se régalent tout particulièrement ce sont Sébastien et Béatrice, qui ne connaissaient pas cette route. Tout le monde prend son pied. Les verdures fraîches, les odeurs d'acacias, de genêts, d'églantiers chatouillent les narines. (Je peux même te dire, pendant que j'y pense, que j'ai trouvé tout un village sentant les fleurs: St Remèze, près de notre camp de base) Après une courte pause sur les Hautes Terres à Mézilhac, ou il fait toujours aussi froid et où Christine (ô sacrilège!) monte sur un calvaire pour photographier le troupiau, nous filons en direction du Gerbier-de-Jonc où l'affluence touristique atteint son maximum. Vite! Fuyons! Une petite route tranquille nous mène via Ste Eulalie (où existait autrefois, une foire aux violettes printanières. Il faut que je me renseigne moi, Jojo-la-Plantule, pour savoir si elle existe encore, de nos jours.) en descente sur Montpezat, où un café tranquille accueille certains d'entre nous; belle occasion, pour l'ami Sébastien, de photographier une série de SV alignées, casques sur la selle. Pour ce faire, le croqueur de motos s'appuie ... sur le top-case du Varadero, juste à la bonne hauteur!
Après la grisouille froide du Gerbier de Jonc, nous retrouvons
ici douceur et soleil. C'est d'un calme parfait. Dame Jo, très Zen,
contemple les nuages blancs qui passent puis ferme les yeux sans cesser
d'être présente à tout et à tous. Ensuite, elle
s'en va retrouver dans la curieuse église fortifiée du village
l'arc-en-ciel des vitraux qui, à cette heure de l'après-midi,
caresse le bénitier: c'est beau comme tout! Un vrai cadeau ...
Où est donc passé Laurent? Figure-toi que le bougre s'est
débrouillé pour refiler à Béa en Blue CB, au
Gerbier de Jonc sa SV, au pneu avant vraisemblablement crevé. Pas
étonnant que Béa, au bout d'un moment, lui ai rendu l'engin
en lui disant: "J'le sens pas" C'est alors que Laurent a découvert
le pot aux roses et la solidarité: les moyens de réparations
se trouvant dans le bagster de Béa mais dans le side de Jérôme
qui remontera les dépanner ... Vive l'amitié!
A Lalevade d'Ardèche, au nom prédestiné, pendant que
les zuns donnaient à boire à leur monture, les zotres faisaient
joujou
dans le side, avec Jérôme. Et que je
te tourne par ici et que je te fais un demi-tour par-là, en raclant
quelquefois. Aïe! Aïe! Aïe! la barre de renfort de caisse
avant!
Zut de zut! Fallait que j'essaie, moi aussi. Ben tu veux mon avis?
C'est plus impressionnant quand t'es spectateur(-trice) que lorsque tu es
passager(-ère). Z'avons raclé la 1ere fois mais dès
que Jérôme m'a expliqué le mouvement du Singe, ça
été impec. J'ai bien aimé cela.
Après une soirée passée gentiment à se raconter
les balades du jour et bien d'autres, tout en croquant du chocolat, des
biscuits et même des fruits confits ( généreusement
offerts par certains des enfants de coeur), arrosés de quelques baz...
(heu!) bizarres: faut bien respecter les "zuzages" ... les campeurs
s'en furent dans leur tente où certains, ivres de grand air et de
fatigue, pionçaient déjà; Nous les castors, regagnâmes
nos huttes...
Ca pliait partout Lundi matin. Ted cheveux au vent, aidé de sa compagne,
renversait carrément sa tente pour vider les miettes et les herbes.
Je lui ai expliqué qu'en fait d'envolées chevelues, il était
battu par Onzerod auquel Mogwai avait fait des tresses, lors de la NC2000,
en Bretagne. Ah! les nattes du François dépassant du casque
et voletant de-ci de-là, cahin caha, va trottine, va chemine ...
Il est toujours difficile de prendre congé après tant de rencontres,
d'échanges, de bons moments. Nous nous sommes promis de nous retrouver,
un jour ou l'autre.
Le dernier souvenir que je garde de là-bas, c'est le sourire de ma
p'tite souris parisienne Béa en Blue CB et l'étonnement, pour
moi jubilatoire, du copain Stéphane, à la vue de Dame Jo pratiquant
son fameux "mouvement tournant napoléonien", sans s'appuyer
sur le cale-pied, pour grimper sur son canasson!
Crois-tu l'Ami(e) quececicessalà? (ô Boby Lapointe!) Point du tout Du tout point. Mont Ventoux, moins venteux, très vanté ... avec , dans le rôle des motards, outre nozigues, Corinne, qui venait faire son stage à la caverne manosquine, Régis qui se faisait plaisir avant de regagner la capitale, et nos grands sudistes: Nat, Florent et Fred. Belle balade, là encore. Nesque, nesque, rage!
Avant de te quitter pour aujourd'hui, l'Ami(e), je t'offre l'image d'une paire de gants de moto se balançant au vent pour caresser amicalement un arbre :
Sourires et bises de Dame Jo
L'Ardéchée d'la moto.
P.S : Je serai comblée si j'ai réussi à convaincre l'Ami Bruno, d'Alsace, de reposter sur FRM ... même s'il n'a pas le temps de lires tous les posts.
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